Jours à éviter pour l’achat de vêtements : superstitions et croyances
Acheter du matériel pour bébé avant la naissance reste un geste contesté dans plusieurs cultures. Certaines familles considèrent qu’anticiper l’arrivée d’un enfant avec des achats matériels pourrait porter malheur, tandis que d’autres voient dans cette préparation un simple acte de prévoyance.
Des calendriers spécifiques, des jours interdits, voire des périodes entières à proscrire, s’imposent encore dans certaines traditions. Les recommandations varient, entre injonctions familiales et conseils de proches, souvent sans fondement rationnel mais profondément ancrés dans les habitudes.
Plan de l'article
- Pourquoi l’achat de matériel pour bébé est entouré de superstitions dans de nombreuses cultures
- Quels jours ou moments sont traditionnellement considérés comme à éviter selon les croyances populaires
- Conseils pratiques : comment faire la part des choses entre traditions et besoins réels pour préparer sereinement l’arrivée de bébé
Pourquoi l’achat de matériel pour bébé est entouré de superstitions dans de nombreuses cultures
Impossible de traverser la France, la Grèce ou le Portugal sans tomber, à un moment ou à un autre, sur une croyance liée à la naissance. Les futurs parents hésitent, reportent, demandent conseil : est-ce trop tôt, trop tard, risqué d’acheter déjà ? Dans la plupart des foyers européens, un réflexe domine : éviter d’acheter vêtements ou accessoires pour bébé avant la naissance. La crainte d’attirer la malchance ne s’explique pas toujours, mais elle s’impose, génération après génération, jusque dans les couloirs des maternités.
Chaque pays affiche ses propres grigris. En Grèce, l’œil bleu suspendu près du nourrisson surveille et protège. D’autres familles misent sur des amulettes ou un bijou ancien, ou font le geste du « ftou-ftou », cracher trois fois sans salive pour éloigner tout mauvais sort. En Asie, le choix du tissu, la couleur ou même la façon d’envelopper l’enfant relèvent d’un véritable rituel. Les accessoires ne sont pas anodins, ils incarnent la volonté de conjurer les menaces invisibles.
Le calendrier ne se contente pas d’ordonner les semaines : il dicte l’agenda des achats. Certaines familles préfèrent attendre le quatrième, le sixième, voire le septième mois pour commencer à préparer le nid. Monter le berceau avant l’arrivée du bébé ? Pour certains, c’est s’exposer à l’infortune. Mais acheter une première petite paire de chaussons, geste simple, hautement symbolique, devient alors un talisman, une promesse de bonheur à venir.
Entre superstitions et traditions, les habitudes prennent le contrôle. Les parents avancent sur une ligne de crête, entre prudence héritée et désir de s’affranchir. Le poids de la transmission familiale dialogue sans cesse avec l’envie d’aborder l’arrivée de l’enfant avec sérénité.
Quels jours ou moments sont traditionnellement considérés comme à éviter selon les croyances populaires
De la France à l’Italie, du Portugal à une bonne partie de l’Europe, une même vigilance s’invite : certains jours sont à éviter pour acheter ou confectionner des vêtements. En Italie, le mardi et le vendredi font figure de repoussoirs, surtout dans l’univers de la couture. Couper une robe ces jours-là ? Les superstitions se réveillent, promettant à la couturière mille petits contretemps, des outils rebelles, une réputation qui vacille.
Voici les jours et moments qui font l’objet de ces mises en garde :
- Mardi : dans bon nombre d’ateliers italiens, il est synonyme de déboires et d’ennuis sans fin.
- Vendredi : associé aux trahisons et à la malchance, il reste boudé par les couturières superstitieuses.
- Vendredi 13 et mardi 13 : le doute s’installe, la prudence s’impose, les achats attendront un autre jour.
La couleur verte, elle aussi, reste à distance dans les coulisses de la couture. Travailler avec un fil vert, porter une robe verte en loge, c’est heurter des siècles d’habitudes. Cette croyance tire son origine du théâtre, où le vert était coloré avec des pigments toxiques. Depuis, la mémoire collective s’est chargée de perpétuer la méfiance.
En France, d’autres signes sont à l’affût. Un pain renversé sur la table, un parapluie ouvert dans le salon : ces petits gestes, dit-on, ouvriraient la porte au mauvais œil. Même les années bissextiles font trembler : on déconseille alors de se marier, d’acheter de nouveaux vêtements, de faire des projets trop ambitieux.
Chaque détail, chaque date ou couleur devient alors prétexte à conjurer le sort ou à se rassurer. La superstition façonne l’achat jusque dans ses choix les plus anodins, entre transmission, habitude et besoin de croire à une forme de protection.
Conseils pratiques : comment faire la part des choses entre traditions et besoins réels pour préparer sereinement l’arrivée de bébé
Préparer l’arrivée d’un enfant, c’est marcher sur la ligne fine entre attentes concrètes et héritage familial. Les croyances s’invitent dans chaque échange : attendre avant d’acheter, miser sur le fameux sixième mois, commencer par les chaussons pour conjurer les peurs. La tradition rassure, structure les semaines, mais elle peut aussi ajouter du flou.
Quand la liste des superstitions s’allonge, il devient facile de s’y perdre. Pour ne pas se laisser déborder, il vaut mieux cibler ce qui compte vraiment : couches, bodies, siège auto, biberons, berceau… Le marché regorge de produits, de gadgets promus comme indispensables. Les légendes, elles, s’immiscent jusque dans les rayons : installer le berceau trop tôt serait mal vu. Préparer à l’avance apaise certains parents, en inquiète d’autres.
Pour avancer sans se laisser submerger, quelques pistes s’imposent :
- Solliciter l’avis de la famille. Parfois, un récit de grand-mère ou le souvenir d’une voisine éclaire plus qu’un long post sur internet.
- Réfléchir à la valeur symbolique d’un objet : un doudou transmis, un bijou protecteur, une couleur choisie pour son histoire.
- Donner du sens à chaque choix. Les croyances trouvent leur place si elles n’éclipsent pas la sécurité ou le confort de l’enfant.
Les superstitions autour de la naissance ne disparaissent pas du jour au lendemain. Elles se modulent, se transforment, mais continuent de guider les gestes. Trouver le bon dosage, c’est accepter d’écouter la tradition tout en gardant la tête froide. La préparation du trousseau devient alors un projet commun, une négociation douce entre rituels, besoins concrets et envies personnelles.
Parfois, il suffit d’un objet choisi à deux, d’un geste transmis, pour donner du relief à l’attente. Et si le vrai bonheur résidait dans cette part d’incertitude mêlée à la joie des préparatifs ?
